Comment expliquez-vous que les traces de la guerre – ruines, impacts de balles sur les immeubles – soient encore si présentes en Bosnie, 20 ans après les Accords de Dayton ?
Nous, les habitants de Sarajevo, voyons moins les stigmates de la guerre que les visiteurs de passage : nous nous sommes habitués. Aujourd’hui, nous avons plutôt l’impression que les dégâts du conflit ont été plutôt bien réparés d’un point de vue physique, alors que les plaies de la guerre sont, elles, toujours bien présentes dans les esprits. La guerre continue, avec des moyens non militaires. La paix était nécessaire mais les accords de Dayton ont imposé une constitution invivable, contre nature, schizophrène. Résultat : au niveau politique, il n’y a pas de vision commune de ce que devrait être la Bosnie mais trois visions.
lavie.fr
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